HELVETIA SCI
Communiqué du 17 mars 2021 d'Antoine Spillmann, Président du Safari Club International Helvetia Chapter, suite à la parution dans la Tribune de Genève, le même jour, de l'article "Trop nombreux, les cerfs genevois risque leur vie".
En réaction à l’article paru ce jour dans la Tribune de Genève, le SCI Chapitre Helvetia s’oppose fortement à un abattage des cerfs dans le canton de Genève. Ce qui serait un carnage inutile. C’est un animal trop noble pour être abattu par des gardes faunes comme un renard galleux.
Il faut savoir que dans certains pays d’Europe des cerfs mâles sont prélevés pour des sommes conséquentes avec une éthique de chasse parfaite. Comme l’IUCN et le WWF le disent, la chasse au trophée est indispensable pour maintenir la vraie valeur de l’animal dans son environnement quand il existe un conflit avec l’homme. C’est grâce à la réintroduction de la chasse au trophée du rhinocéros noir et blanc, du lion, de l’ours Polaire du Markhor ou autres animaux réduits à des espèces sans valeur dans certains pays que ces animaux ont été sauvés (*). L’État de Genève est, en train de commettre la même erreur avec ses cerfs élaphes, réduire ce somptueux animal à de la vermine.
Le SCI s’oppose fortement à la construction de clôtures qui réduisent l’habitat du gibier, elles qui ferment le couloir des animaux les confinant ainsi dans des espaces restreints et poussant le gibier à faire encore plus de dégâts. On ne sort ainsi plus du cercle vicieux. Une régulation du cerf ne peut se faire que par des chasseurs formés, pendant une période très courte en automne. Le reste du temps, le cerf doit pouvoir vivre sa vie librement dans son biotope sans être dérangé. Plus on le dérange, plus il se réfugie en forêt plus il fera des dégâts aux jeunes pousses. Abattre un quota d’une dizaine d’individus ne sera jamais satisfaisant compte tenu du cycle de vie de l’animal. C’est un pur mensonge aux citoyens Genevois.
L’article de la Tribune de Genève parle de 70 individus uniquement dans la forêt de la Versoix. Il est scientifiquement prouvé que pour stabiliser une population de cerfs il faut prélever 35% de son effectif. Cela impliquerait donc un minimum de 25 individus (et non pas 10), certainement plus les premières années vu que la population doit diminuer. Cette situation met en lumière la nécessité de revoir les pratiques de gestion de la faune dans un canton où la chasse a été bannie en 1974. Les implications financières et les effets sur les écosystèmes d’une gestion de la faune sans chasseurs nous mènent dans une impasse, comme le révèle, une fois encore l’article paru ce jour.